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La scopolamine, la drogue qui vous transforme en zombie

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On ne le répètera jamais assez, les drogues, c’est dangereux. Mais doit-on commencer à s’inquiéter, voire à réellement s’effrayer lorsqu’on entend parler d’une drogue pire que toutes celles que l’on connaît déjà ? Du même ordre que la drogue crocodile qui ronge les chairs (Russie) ou que les sels de bains qui vous font dévorer votre voisin ? Oui, on peut.

 

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Depuis quelques temps tourne sur la toile un reportage qu’on devrait montrer à tous les ados, histoire de leur couper l’envie de faire des essais douteux pour tenter le diable. Ce documentaire virale expose une nouvelle drogue qui vous efface la mémoire et vous fait tout faire, même donner votre enfant, avec le sourire.

 

De quoi flipper !

 

Ce médoc (car il s’agit en premier lieu d’un médicament), appelé scopolamine ou « souffle du diable », est dérivé d’un type particulier d’arbre commun en Colombie appelé l’arbre Borrachero, à foison dans la nature à Bogota. Bien connu, les mamans disent à leurs enfants de ne pas s’endormir sous ses belles fleurs jaunes et blanches.

 

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Le biologiste Gustavo Morales plaisante d’ailleurs à ce sujet en disant qu’il faudrait mettre des clôtures aux jardins pour empêcher les enfants de s’en approcher. Le pollen à lui seul par exemple, peut provoquer des rêves bien étranges.

 

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Et les trafiquants en profitent. Une fois le pollen transformé en poudre incolore, inodore et sans goût, la scopolamine est prête à vous faire « voyager ». Ils la dissolvent dans vos verres, dans votre nourriture ou dans une cigarette et vous êtes pris au piège. Et là, c’est le début de la fin.

 

Votre cerveau se vide et vous devenez un zombi.

 

Vous devenez dociles, et on vous fait faire tout ce que l’on veut : laisser des voleurs vider votre maison, vider les comptes bancaires ou pire. De nombreuses femmes ont été droguées plusieurs jours d’affilés et violées ou louées comme prostituées, toutes « consentantes ». : « La dernière chose dont se rappelle Andrea Fernandez avant d’avoir été droguée, c’est de tenir son bébé dans les bras dans un bus de Bogota.  La police la retrouva trois jours plus tard, marmonnant et errant seins nus le long d’une autoroute. Sa tête avait été passée à tabac et son fils n’était plus là. » 

 

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Selon le Global Post, « la scopolamine bloque les neurotransmetteurs qui rapportent les informations à la partie du cerveau qui gère la mémoire à court terme, donc le cerveau est incapable de se rendre compte de ce qu’il est entrain de faire ». C’est ce qui rend cette drogue si célèbre et pratique pour les criminels. Ils savent très bien que la victime ne se rappellera d’aucun visage ou aucune action.

 

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« Le souffle du diable » –nom donné par les colombiens à cette drogue- avait fait en 2013 près de 1 186 victimes principalemet à Bogota, selon la police locale. Mais ce chiffre est tristement loin de la réalité sachant qu’un simple gramme peut droguer 10 à 15 personnes. Effrayant !

 

Le correspondant de Vice à Bogota, Ryan Duffy, a voulu tester cette drogue pour savoir ce qu’elle provoquait vraiment. Grand mal lui en a pris ! Cela a pris une mauvaise tournure et il reparti avec une seule envie : raconter au monde à quel point la scopolamine est dangereuse. Si certains ne le croient pas, d’autres ne veulent plus mettre un pied en Colombie.

 

 

Le regretté Dr Stephen M. Pittel, qui était un psychologue judiciaire de renommée nationale et pionnier de la recherche sur la culture de la drogue de San Francisco, a écrit que « les viols, les vols, les enlèvements et autres crimes aux États-Unis et au Canada ont été attribués à la Burundanga – une forme puissante de scopalamine qui a été utilisée pendant des décennies en Colombie dans les rituels indigènes, comme une arme et par des criminels qui se nourrissent de touristes « .

 

Il souligne le rapport du Wall Street Journal en 1995 indiquant que l’utilisation de Burandanga a progressé rapidement, comme méthode privilégiée d’une agression par des bandes criminelles colombiennes immigrant aux Etats-Unis et l’utilisant maintenant aussi comme une forme importante de monnaie.

 

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Demencia Black, a drug dealer in the capital of Bogota, who is featured in the documentary, playing a bamboo looking instrument.

 

« Dans un scénario classique, une personne se verra offrir un soda ou une boisson lactée avec la substance », « La prochaine chose dont la personne se souviendra sera de se réveiller loin, très groggy et sans aucun souvenir de ce qui est arrivé. Les gens découvrent ensuite qu’ils ont remis des bijoux, de l’argent, clés de voiture, et parfois ont même fait plusieurs retraits bancaires au profit des leurs assaillants.  »

 

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Jessica, a 21 year old prostitute in the capital of Bogota, who is featured in the documentary.

 

« Ce qui est arrivé à ma grand-tante, une femme d’environ 60 ans, à Medellin, » raconte Mel de Naples, Floride, sur le Daily Mail . « Quelqu’un l’a droguée par soufflage [la poudre] dans son visage et l’a emmené à la banque où elle a vidé son compte en banque gracieusement pour son agresseur » . »Quand elle est sortie, elle ne se souvenait pas qui était la personne. »

 

C’est pourquoi ces dernières années, le Département d’Etat américain a émis un avertissement disant aux voyageurs de se méfier des « criminels en Colombie en utilisant des médicaments invalidants pour neutraliser temporairement les touristes et les autres. »

 

Pour en savoir plus : Digital Journal 

 

 

 

À propos Anne-Line

Social media manager, community manager, rédactrice ou encore chef de projet, cette dynamique auto-entrepreneuse a plus d'une corde à son arc. Passionnée par les médias et les réseaux sociaux, Anne-Line est aussi une grande voyageuse, menée toujours plus loin par sa curiosité insatiable.

2 plusieurs commentaires

  1. Se faire droguer aussi facilement dans la rue, ou n’importe où seulement en respirant cette poudre à son insu, ou lors de contact en tenant un papier, un tissu ou n’importe quel objet est vraiment alarmant! La facilité du procédé est vraiment inquiétante! Il faudrait que ce soit plus divulgué parmi la population, afin que les personnes puissent s’en protéger. Mais comment se protéger de cette substance si volatile, que l’on ne voit pas, et qu’on ne sent pas? Il est très facile d’en être une victime, car l’agresseur n’a même pas besoin de contact physique avec l’agressé.
    Ensuite vient la question de savoir de quelle façon doit-on se prendre pour prouver à la police que l’on a été drogué! Comment faire? Existe-t-il une analyse fiable? Doit-on se faire analyser les cheveux, l’urine ou le sang? Et combien de temps après l’agression peut-on faire le test (s’il existe)?

Quelque part sur le Web !