Si tu as déjà essayé d’obtenir une vue d’ensemble claire de la SERP (page de résultats de Google), tu sais que le paramètre paramètre num=100 était un allié précieux. Il permettait, jusqu’à récemment, d’afficher 100 résultats sur une seule page, facilitant ainsi le travail des experts SEO, des outils de suivi et même des curieux qui aiment voir tout le classement d’un seul coup d’œil. Mais voilà, depuis 2024, cette pratique est devenue obsolète, voire risquée. Google a décidé de mettre fin à cette vieille habitude, bouleversant du même coup tout l’écosystème du référencement naturel. Alors, qu’est-ce qui se cache derrière cette disparition ? Et surtout, quelles en sont les conséquences concrètes pour ceux qui ont construit leur stratégie autour de cette fonctionnalité ? Accrochez-vous, on va faire le point dans cet article, parce que la révolution est en marche.
Le paramètre num=100 : un outil qui perd peu à peu sa magie
Pour ceux qui ne connaissent pas, le paramètre num=100 est une commande spécifique intégrée dans l’URL de Google qui, si elle était respectée, forçait le moteur de recherche à afficher 100 résultats par page. Facile, pratique, instantané. Mais, comme dans tout bon film de science-fiction, l’illusion s’est dissipée. Depuis la fin 2023, et plus encore à partir de l’automne 2024, les spécialistes SEO ont commencé à constater que cette option devenait de moins en moins fiable. Au début, on pensait qu’il s’agissait d’un bug ou d’un test, mais rapidement, le phénomène s’est confirmé : Google ne garantit plus que ce paramètre fonctionne correctement, voire même qu’il fonctionne tout court.
Ce changement n’est pas anodin. Il s’inscrit dans une stratégie globale visant à limiter la collecte massive de données par des outils tiers ou à complexifier le travail des robots de scraping. La promesse d’obtenir rapidement, en un clic, 100 résultats sur une seule page devient une illusion, une coquille vide dans la pratique. Résultat : les spécialistes du SEO doivent revoir leur copie, car la navigation dans la SERP n’est plus aussi simple, ni aussi fiable qu’avant.

Les effets concrets d’une API défaillante
Ce n’est pas qu’une question de confort ou de simplicité. La disparition du paramètre num=100 remodèle complètement la manière dont on peut analyser la compétition, suivre les positions ou comprendre la dynamique des moteurs de recherche. La majorité des outils SEO, qu’ils soient gratuits ou payants, s’appuyaient sur cette option pour scraper efficacement la SERP, sans se faire bloquer ou limiter par Google.
Mais désormais, le jeu change. La pagination classique refait surface, mais elle est beaucoup plus lourde à gérer. Au lieu de charger 100 résultats en une seule fois, on doit naviguer page après page, chaque chargement étant plus lent, plus coûteux en ressources. La conséquence directe : un coût d’infrastructure qui peut grimper jusqu’à x7 par rapport à ce qu’il était quand paramètre num=100 était encore supporté de façon fiable. Imaginez devoir télécharger la même quantité d’informations, mais sur plusieurs pages, à chaque fois. C’est comme si vous deviez faire la vaisselle à chaque assiette, au lieu de tout mettre dans le lave-vaisselle en une seule fois. La frustration est palpable, surtout quand certains proxy ou outils de scraping se font bloquer dès la troisième page, coupant définitivement l’accès au TOP 100.
Une nouvelle ère pour la collecte de données et le suivi de position
Ce changement impose aux acteurs du SEO de repenser leurs méthodes. Fini la récupération rapide et aisée des 100 premiers résultats, place à une collecte plus fine, plus prudente, mais aussi plus coûteuse. Certains experts, comme Fabien Barry de Monitorank, ont déjà ajusté leurs stratégies en limitant le suivi à seulement 5 pages pour garantir une meilleure fiabilité, même si cela coûte 20 % de plus. La question se pose alors : à quoi bon continuer à viser un TOP 100 si, techniquement, il devient de plus en plus difficile à atteindre et à analyser ?

Les risques ne s’arrêtent pas là. À partir de janvier 2025, Google va encore plus loin en obligeant l’activation du JavaScript sur ses SERP, ce qui complique la tâche des robots de scraping. Plus besoin de se cacher derrière des astuces ou des méthodes détournées : Google veut que tout soit en JavaScript, rendant la collecte automatique plus complexe, plus lente et surtout, plus coûteuse. La firme de Mountain View semble vouloir protéger ses données tout en limitant l’utilisation massive de ses résultats par des outils tiers.
Le futur de la SEO face à la fin du paramètre num=100
Ce changement ne doit pas uniquement être vu comme une contrainte, mais aussi comme une opportunité de repenser la SEO. La fiabilité de la donnée devient la nouvelle priorité. La vraie question à se poser est : est-ce que le TOP 100 a encore une réelle pertinence dans un paysage en mutation ? Avec ces nouvelles restrictions, il est probable que l’on se tourne vers une stratégie plus qualitative, moins dépendante du volume, et surtout, plus adaptée à un environnement où Google veut contrôler la collecte d’informations.
Ce tournant impose aussi une réflexion sur l’efficacité des outils, leur capacité à s’adapter, et sur la manière dont on peut continuer à obtenir des insights significatifs sans dépendre d’un paramètre aussi simple que paramètre num=100. La transparence des résultats, la fiabilité des données et la rapidité d’accès deviennent des enjeux majeurs, alors que Google tend à verrouiller sa plateforme pour préserver ses intérêts.
Et toi, tu te prépares à ces changements ?
Le paysage du référencement évolue à une vitesse folle, et il est clair que la fin du paramètre num=100 n’est qu’un début. Ceux qui ont bâti leur stratégie sur cette facilité devront rapidement s’adapter, explorer de nouvelles méthodes et surtout, ne pas rester figés dans leurs anciennes habitudes. La question est : es-tu prêt à revoir ta copie et à mettre en place des techniques plus robustes ? La réponse te revient, mais une chose est sûre : si tu veux continuer à suivre ton positionnement efficacement, il va falloir innover, expérimenter, et surtout, ne pas paniquer.